Mais les Belges furent défavorablement impressionnés par l’annonce faite par les autorités allemandes que le Führer Adolf Hitler avait fait envoyer des fleurs et un mot de félicitations à l’occasion du mariage, ce qui parut accréditer l’opinion que la nouvelle épouse avait des sympathies pro-allemandes. Grâce au gouvernement en exil, la Belgique continua à être présente dans la guerre avec 28 pilotes belges engagés dans la bataille d’Angleterre. Dommageables. Cela aurait pu correspondre à certains de ses penchants connus pour les solutions autoritaires en vogue dans l’Europe d’avant-guerre. Nous avons relevé quelques actes ou signaux émis par le roi ou son entourage dans le cours de la guerre (voir encadré). C’est sous le règne de Léopold III que la Belgique a connu ses heures les plus graves. Des officiers et soldats qui n’étaient pas prisonniers avaient fondé, dès la fin de 1940, la légion belge qui allait s’appeler plus tard l’Armée secrète, reconnue comme unité militaire combattante légale par le gouvernement belge en exil et par les gouvernements étrangers en guerre contre l’Allemagne. Se fondant sur une conception aristocratique de sa fonction royale, il crut alors qu’il pourrait, à lui tout seul, faire obstacle à des menées allemandes contre la survie du pays. Avec leurs propres raisons, les nazis avaient renchéri dans le même sens. D’autres mouvements apparurent, de tendances politiques diverses, comme le Front de l’Indépendance, très à gauche, le Mouvement national belge et le Mouvement national royaliste qui entretenait des contacts secrets avec le roi (dont les membres furent les soutiens du roi durant la Question royale, affirmant que Léopold III les avait encouragés à combattre dans la Résistance et que c’est un proche du roi qui leur avait fourni des armes prélevées dans des stocks qui avaient été cachés aux Allemands)[59]. Plus tard, il paraîtra même dans la presse. Il parvint à rencontrer le roi, mais, du fait de son exécution, on ne saura peut-être jamais si ce contact aurait pu permettre une entente politique en vue d’une conciliation avec le gouvernement en exil. Forcé, sur ordre express de Londres, d’abandonner l’armée belge, il dit à l’officier de liaison anglais Keyes : « les Belges nous considèrent-ils comme de vrais salauds ? Léopold III et la princesse de Rethy, qui n’avaient aucune raison de se suicider, comme s’ils avaient été les complices des dirigeants allemands, refusèrent ce cadeau empoisonné avec l’impression que leur vie était de plus en plus en danger. L’entrevue fut froide. Pour cela, il aurait dû négocier un armistice, ce qui est un acte non seulement militaire, mais politique, cela nécessitant un accord gouvernemental. Faire profil bas et rectifier le tir. Convaincu de ce que la neutralité belge doit être une neutralité armée et devant le danger d Le gouvernement belge en exil prépara une nouvelle force militaire de 105 000 hommes comprenant de l’infanterie, des blindés légers et des troupes du génie. Du 23 septembre au 13 novembre 1919, à l’âge de dix-huit ans il se rend en visite officielle aux États-Unis avec ses parents[2]. En 1940, Léopold III décide de ne pas suivre le gouvernement belge en exil. Une masse considérable de Belges s’y étaient réfugiés, mais la défaite française les ramena en Belgique, tandis que le Premier ministre Pierlot et le ministre des Affaires étrangères Spaak allaient rester en France jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à la défaite française. Pourtant, Léopold III n’eut aucun signe de solidarité connu envers le gouvernement belge en exil dont les principaux membres furent, durant toute la guerre, le Premier ministre Hubert Pierlot et le ministre des Affaires étrangères Paul-Henri Spaak qui continuaient la lutte à Londres. Quant aux alliés, aux résistants, aux martyrs ? Or le ministre de la Défense, le général Denis, y était prêt. De plus, le testament politique de Léopold III traduisait une vision étroite du monde et se fixait surtout sur les problèmes belgo-belges, ne disant mot de la Résistance, à laquelle il avait pourtant apporté un soutien en autorisant le chef de la maison militaire royale, le général Tilkens à apporter une aide armée au Mouvement national royaliste. Le roi tenta de discuter du sort de la population civile et de la libération des soldats prisonniers, mais sans obtenir de résultats. Lors de la Première Guerre mondiale, il est incorporé, encore adolescent, comme simple soldat au sein du 12e régiment de ligne. Il est important de savoir que la révocation aurait été valable si un seul membre du gouvernement y avait associé sa signature. De plus, au regard de la décision de Léopold III de se laisser couper des troupes alliées (en retraitant vers le nord au lieu de suivre la ligne général des Alliés vers le Sud) et de capituler - pour des raisons de politique interne qui peuvent avoir leur légitimité (éviter une décomposition totale de … En effet, Léopold III voulut, à deux reprises, montrer son souci du sort de la population en protestant par lettre à Adolf Hitler, contre les déportations et la pénurie de charbon, tout en demandant à nouveau la libération des militaires prisonniers[58]. En février 1936, l’accord militaire de 1920 est dénoncé et, en juillet 1936, Paul-Henri Spaak, ministre des Affaires étrangères d’un gouvernement tripartite, annonce la volonté de la Belgique de pratiquer une politique des mains libres ou politique d’indépendance. Leopold III (3 November 1901 – 25 September 1983) was King of the Belgians from 1934 until 1951. Viennent les points problématiques. Léopold III et sa famille s’établirent alors en Suisse en attendant qu’une solution intervienne et la Belgique entama sa reconstruction sous le règne du frère du roi, le régent Charles. Léopold III, qui n’exerçait plus aucun pouvoir légal, savait qu’il ne pouvait défendre les Belges contre les abus de l’occupant que par l’obstacle purement passif de sa seule présence[pas clair], notamment contre des intentions de séparation de la Flandre et de la Wallonie. Pendant ce temps, la reine Wilhelmine des Pays-Bas, dont l’armée s’était rendue au bout de cinq jours, était arrivée à Londres amenée par un navire de guerre néerlandais qui n’avait pu la débarquer en Zélande où elle aurait voulu s’installer pour incarner la légitimité nationale. Bien sûr, il arrive à tout le monde de poser de mauvais choix. Une autre déclaration, du 29 juillet 1940, au député-bourgmestre de Namur Huart : « Je ne crois pas à une paix de compromis avec l’Allemagne, mais à une victoire de l’Angleterre, ce qui ne sera pas avant 1944 au plus tôt »[37]. Au lendemain des traités de Ryswick (1697), la diplomatie européenne s'emploie à Des contacts eurent bien lieu par l’intermédiaire d’agents belges infiltrés depuis l’Angleterre, mais la dernière de ces tentatives se termina par l’arrestation et la mise à mort du messager alors qu’il tentait de rentrer en Angleterre. S’estimant seul en droit de décider d’une reddition purement militaire, n’ayant de compte à rendre à aucune autorité supérieure, le roi prend le mot reddition, le 28 mai 1940, dans le sens limité d’une cessation des combats dans une zone donnée, ce qui ne concerne pas les forts de l’Est dont le dernier, Tancrémont, ne succombe que le 29 mai, après dix-neuf jours de résistance sous les assauts de l’infanterie et le pilonnage allemands. Cependant, dès après la capitulation de fin mai 1940, le roi Léopold III avait encore tenté d’exercer une influence, malgré sa situation de prisonnier de l’ennemi, en communiquant à l’ambassadeur de Belgique en Suisse, Louis d’Ursel, les « instructions de Berne », par lesquelles il recommandait que le Congo soit placé en état de neutralité, ajoutant qu’il souhaitait que le corps diplomatique belge à travers le monde se montre courtois avec les diplomates allemands[57]. Appartement à vendre à Schaerbeek Boulevard Leopold III 15, 1030 Schaerbeek, BE. Plus tard, revenu à la vie privée, le régent Charles eut ce mot, pour justifier la régence qui lui permit de préserver le trône, « J’ai sauvé la baraque ». Se voyant exclu des événements politiques et militaires, avec pour conséquence son maintien de force en Allemagne par les Américains qui l’avaient libéré avec sa famille, le roi allait critiquer, en 1946, la persistance de la présence alliée en Belgique libérée comme une « occupation ». Le choix de Léopold III le rendit très populaire au début de l’occupation allemande, la population en désarroi lui étant reconnaissante d’être resté au milieu d’elle sur le sol national en compagnie de sa mère, la très respectée reine Élisabeth, symbole de l’intransigeance anti-allemande durant les quatre années de combats de l’armée belge en 1914-18. Actes politiques discrets et initiatives humanitaires: l'attitude de Léopold III. Cet apparent souci du roi d’un rapprochement avec le gouvernement belge en exil ne devait plus se manifester en 1944 et dans les années suivantes. Ce mariage avait été imposé par le cardinal Van Roey pour qui un roi catholique ne pouvait vivre dans le péché avec une maîtresse. Le roi ne voulait pas admettre qu’il aurait dû quitter le territoire national en 1940 et le gouvernement refusant de revenir sur la condamnation de cette attitude qu’il avait prononcée en 1940 devant les parlementaires belges réfugiés en France. 10. C’est le plan du roi et du ministre Devèze, conçu dès 1937. souhaitée]. Le testament politique. Ce dernier, par calcul, ne favorisa pas les collaborateurs de l’Allemagne dans leurs visées séparatistes. Mais le roi renonça à cette mesure qui eut privé la Belgique d’un gouvernement et laissa partir les ministres porteurs de tous les pouvoirs légaux. C’était enlever aux Anglais la tentation d’invoquer le vide politique laissé par la Belgique en Afrique pour y exercer leur souveraineté sur le domaine colonial (Congo, Ruanda, Burundi). Il se marie avec l’archiduchesse Marie-Henriette le 22 août 1853. Un des buts du Fonds est d'encourager semblables initiatives, à condition qu'elles soient raisonnées, désintéressées et marquées d'un réel intérêt scientifique et humain (...) »[65]. On ne peut donc parler de capitulation belge, comme on le fait en général, et encore moins d’armistice qui est un acte politique entre gouvernements, mais d’une reddition limitée à la seule zone où combat l’armée belge de campagne. Mais les projets nazis finirent tout de même par se réaliser, lorsque le Führer abandonna la retenue légaliste qu’il avait affectée pour ménager les généraux traditionalistes de la Wehrmacht (sous l’influence aussi des diplomates allemands de la vieille école). Avec un minimum de connaissances militaires et de bon sens, on comprend que ces masses de civils opposaient passivement leur foule terrorisée à la progression des troupes de la Wehrmacht sans que les généraux allemands trouvent encore un prétexte pour les faire massacrer, comme quelques jours auparavant, lorsque leurs soldats utilisaient des masses d’otages en les faisant avancer devant eux sous le feu des troupes belges, à Vinkt, pendant la bataille de la Lys. Très tôt convaincu de la nécessité pour la Belgique d’ouvrir des champs d’expansion commerciale à l’étranger, il fait de … Les Flamands semblaient majoritairement favorables au retour du roi, mais sans que l’on puisse, en 1945, estimer valablement où se situait la majorité de l’opinion publique belge. Et, pendant ce temps, comme le service belge de renseignement en avait prévenu les Français longtemps à l’avance, la Wehrmacht perce vers Sedan, en Ardenne française. Fils de Léopold Ier, volontaire et intelligent, Léopold se prépare à régner par de nombreux voyages en Orient, en Afrique et en Europe. Les autres membres du gouvernement étant, pour la plupart, partis en Angleterre, les deux rescapés allaient voir la confiance qu’ils avaient mise en la France trahie par la décision du gouvernement du maréchal Pétain de les priver de toute protection diplomatique vis-à-vis de l’Allemagne. Le Premier ministre Hubert Pierlot décrit le roi : « Échevelé, l’œil fixe et, pour tout dire, hagard… Sous l’influence des émotions des derniers jours[25]. Dès 1942, de plus en plus de collaborateurs des nazis, VNV et rexistes, furent nommés par les Allemands à des postes importants en remplacement de Belges patriotes qui osaient défier l’occupant. Les partisans de Léopold III y voient la preuve d’un patriotisme habile fondé sur un double jeu vis-à-vis de l’Allemagne. Cet officier anglais avoue dans ses mémoires : « J’ai l’intention de ne pas dire encore aux Belges que le corps expéditionnaire britannique a l’intention de les abandonner »[20]. Et les mémoires de Léopold III n'ont jamais vu le jour. Se sentant menacés dans leur refuge du village de Sauveterre de Guyenne, et après une vaine tentative d’entrer en rapport avec Bruxelles où le silence de l’occupant allemand à leur égard ne leur disait rien de bon, les deux rescapés du gouvernement belge entreprirent une rocambolesque et dangereuse fuite à travers l’Espagne franquiste (alliée de fait avec l’Allemagne) cachés dans une camionnette à double fond qui les conduiraient au Portugal d’où le gouvernement anglais les fit sortir pour les amener à Londres. La majorité simple n’était pas atteinte, vu l’insuffisance de l’effectif réuni, ce qui s’explique par l’impossibilité de convoquer tous les parlementaires, beaucoup ayant rejoint l’armée, les autres étant soit restés en Belgique, soit injoignables au sein de la masse des réfugiés. En Belgique, les mines et les usines réquisitionnées pour être au service de la production de guerre allemande n’étaient pas seulement celles des grands groupes industriels, mais aussi des PME et des sociétés publiques comme la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) où des Allemands étaient installés à divers postes, notamment pour surveiller les machinistes de locomotives. Mais, au contraire de la plupart des chefs d’État dont le pouvoir militaire est purement symbolique, Léopold III avait une véritable autorité à la tête de son état-major à la tête duquel il n’a cessé d’être présent en uniforme de lieutenant-général durant les dix-huit jours de combat. Hitler déporta le roi et rappela le gouverneur von Falkenhausen qui fut mis en prison. Le roi et son état-major s’étant placés sous le commandement du général en chef français Gamelin, l’armée belge, en recul devant la percée de la Meuse, et aussi menacée sur son flanc gauche par le vide laissé par les Hollandais, lie ses mouvements à ceux des Français qui reculent au sud. ", Europe: "L'avenir est entre vos mains" (carte blanche), Covid: Où sont donc passés les morts de 2021? Sous la pression du Mouvement flamand et par antipathie pour le Front populaire français de Léon Blum (juin 1936-avril 1938), les gouvernements et le roi Léopold III proclament en juillet 1936, la neutralité de la Belgique, alors qu’elle avait été l’alliée de la France et du Royaume-Uni pendant la Première Guerre mondiale. Testament politique de Charles, duc de Lorraine et de Bar, déposé entre les mains de l'empereur Léopold à Presbourg, le 29 novembre 1687, en faveur du roi d'Hongrie et ses successeurs arrivant à … Il s’agissait de cuivre, d’étain, mais aussi d’uranium dont le minerai de base, la pechblende, avait discrètement été mis à la disposition des Américains dès 1940, entreposé dans des entrepôts new-yorkais sur une initiative de l’Union minière du Haut Katanga qui dépendait de la Société générale de Belgique (la direction de celle-ci était restée à Bruxelles pour y défendre ses intérêts face aux réquisitions allemandes que l’on savait inévitables, tandis qu’une large délégation de pouvoirs était dévolue aux autorités de la société installées à l’étranger pour qu’elles puissent continuer leurs activités de façon à éviter toute tentation de séquestre ou d’expropriation par les Anglais et les Américains)[56]. Il avait vu juste car cette situation de complicité serait celle, plus tard, du gouvernement français avec l’Allemagne. Avec les années, les mouvements de résistance se développèrent. En l’occurrence, Reynaud témoignait de son ignorance des faits. Sur les attaques dont il est l’objet, A. Au contraire de la France, la Belgique était toujours en guerre, le roi n’ayant pas signé d’armistice comme les Français, et rien fait qui puisse faire croire à une paix séparée. Les premiers paraissaient majoritairement moins favorables au roi dont ils demandaient, pour le moins, des excuses pour ce que l’on considérait comme son défaitisme, ce que ne pouvait accepter un homme comme Léopold III qui estimait que la royauté a des privilèges. À cette date, l’armée belge occupe un arc de cercle de 500 kilomètres depuis l’Escaut jusqu’à l’Ardenne. De plus, le testament politique de Léopold III traduisait une vision étroite du monde et se fixait surtout sur les problèmes belgo-belges, ne disant mot de la Résistance, à laquelle il avait pourtant apporté un soutien en autorisant le chef de la maison militaire royale, le général Tilkens à apporter une aide armée au … Un réseau de sabotage influencé par les communistes se développa d’ailleurs au sein des chemins de fer. L’acte de reddition ne comporta aucune clause politique, au contraire de l’armistice que les Français négocieront trois semaines plus tard, engageant la France dans la voie de la collaboration[26]. Mais il ne favorisa pas publiquement ce projet, ne voulant pas bafouer ouvertement son frère aîné et il fallut attendre 1950, après le référendum organisé en Belgique sur la question royale, pour qu’intervienne un apaisement avec l’accession au trône du fils aîné de Léopold III, Baudouin. Or, le 28 mai 1940 — alors que l’on ne pouvait prédire ce que serait le choix des Français en juin — Léopold III, en se limitant à une reddition militaire signée seulement par un sous-chef d’état-major adjoint, avait exclu d’office toute entente politique avec l’Allemagne nazie qui eut pu paraître une collusion. Et les forces du Congo belge n’étaient pas incluses dans la reddition, au contraire des forces françaises d’Afrique du nord que les Français allaient accepter d’inclure dans l’armistice de juin. » Ce chemin de Damas du gouvernement de Londres, n'aura pour résultat que le testament politique du Roi évoqué ci-dessus, Léopold III, homme rancunier et vaniteux, refusera aussi en juin 1945 l'offre du Premier Ministre Van Acker de passer l'éponge sur le passé. Et l’Église, par la voix du cardinal Van Roey, apporta son soutien au roi. Aussi, les Allemands exigèrent-ils un ordre séparé de reddition adressé par radio aux derniers forts de l’Est encore tenus par l’armée de forteresse — dont le commandement était distinct de celui de l’armée de campagne — pour qu’ils acceptent de se rendre. On ne sait si cette communication arriva jusqu’à l’état-major français[19]. Après de dramatiques confrontations avec les principaux ministres, dont Hubert Pierlot, Premier ministre, et Paul-Henri Spaak, ministre des Affaires étrangères, qui voulaient le convaincre de se soustraire à l’ennemi, le roi renonça à les révoquer comme il en avait pourtant le droit constitutionnel[24]. Selon une conception toute militaire que le haut commandement de la Wehrmacht était parvenu à imposer à Hitler, seul un général de la Wehrmacht, et de surcroît membre de la noblesse comme Falkenhausen, était habilité à garder un prisonnier de l’envergure d’un roi, qui avait, de plus, lui-même le grade de général commandant en chef, le plus élevé de l’armée belge. Le 10 mai 1940 a lieu l’attaque allemande redoutée. Très soucieux de consolider l'indépendance de son pays, il contrecarre, avec l'appui de l'Angleterre, les menées de Napoléon III contre la Belgique. Ce furent là de mauvais choix. Après la guerre, il est inscrit au St. Anthony Seminary à Santa Barbara, Californie. Ainsi il effectua, tout au long de sa vie, essentiellement avant et après son règne, de nombreux voyages. La principale des raisons qui avaient décidé le roi à rester en Belgique, à savoir empêcher par sa présence la division du pays, se révéla finalement n’avoir offert qu’un délai de grâce qui venait de prendre fin dès qu’il ne fut plus là. Ce contact aurait peut-être été décisif car c’est le propre beau-frère du Premier ministre Pierlot qui s’était dévoué pour entrer clandestinement en Belgique. Durant sa vie, et essentiellement après son abdication, le roi Léopold III se consacra beaucoup à des travaux de recherche scientifique et à des voyages d’exploration au Venezuela, Brésil et Zaïre. Il en retira de quoi communiquer de précieux renseignements sur les plans militaires belges au « Deuxième bureau » du service de renseignements français du ministère de la Défense, à Paris[6],[7]. En 1959, le gouvernement lui demanda alors de cesser de vivre sous le même toit que son fils et de quitter le palais de Laeken. On dit que celui-ci y songea. 4, Annuaire administratif et judiciaire de Belgique: Administratief en gerechtelijk jaarboek voor België. Il n’y eut pas de signature du roi, ce qui aurait été nécessaire s’il se fut agit d’une capitulation générale de toutes les forces. Protecteur de l'Académie Royale de Belgique. Ceux-ci, et particulièrement les Anglais, avaient installé en Belgique des réseaux destinés à engager des actions nuisant à l’utilisation des industries, notamment les plus importantes, qui dépendaient du groupe de la Générale. Parfois même, la liaison entre le roi Léopold III et le général en chef français Gamelin se faisait directement, ou alors par l’intermédiaire du général van Overstraeten, conseiller militaire du roi, qui avait des contacts suivis avec Hautcœur qu’il connaissait personnellement pour l’avoir eu comme élève à l’École royale militaire de Bruxelles. Abonnez-vous à ces newsletters. Ils n'hésitent guère : le Premier ministre Pierlot proclame que son gouvernement fera tout pour " sauver le roi ", mais sans porter atteinte à l'honneur de ses membres. La Force publique du Congo belge put ainsi continuer le combat. Ce choix, qui consistait à croire qu’un seul homme pouvait s’opposer à la machine hitlérienne, parut d’abord empêcher les pires projets allemands, grâce d’ailleurs à la complicité au moins tacite du gouverneur allemand von Falkenhausen. Rien, grâce à la plume méticuleuse, à l'image de l'homme, du général Raoul Van Overstraeten, ne demeure inédit. En mai 1940, la capitulation de la Belgique après 18 jours de combat n’a pas été comprise par le monde politique et a donné lieu à des déclarations qui ont blessé le Roi dans son honneur : Lors d’une visite dans le pueblo indien d’Isleta au Nouveau-Mexique, le roi décore de l’ordre de Léopold le père Anton Docher[3], qui lui offre une croix d’argent et de turquoise faite par les Indiens Tiwas[4]. Le roi et sa famille furent libérés par l’armée américaine le 7 mai 1945 à Strobl, en Autriche, où les Allemands les avaient déplacés. Cette situation contrastait avec celle des Pays-Bas et de la Norvège où les nazis avaient les mains libres, les souverains de ces pays s’étant enfuis après une résistance symbolique. Léopold III sut donc manifester, dans le secret, ce qui parut être une identité de vues et d’action avec le gouvernement belge en exil dans la mesure où le permettait sa situation de résidence surveillée qui le plaçait sous la coupe d’une unité militaire allemande occupant les palais royaux. La grande-duchesse Charlotte de Luxembourg, elle, s’était réfugiée à Londres dès le 10 mai. nécessaire]). Au cours du voyage, elle prend même soin de le faire disparaître. En septembre, de retour à Bruxelles, ils reçoivent le texte, effarés. La situation belge, à ce moment-là, se situait à l’inverse de ce qui se passa lors de l’armistice franco-allemand qui incluait un contrôle germano-italien des troupes françaises d’Afrique. Certains furent même assassinés par des traîtres belges au service des S.S. et de la Gestapo, comme le gouverneur général de la Société générale de Belgique, considéré par les Allemands comme jouant double jeu en accord secret avec les Alliés. La quasi-totalité de l’effectif de 650 000 hommes (plus 50 000 conscrits et 10 000 gendarmes équipés militairement) est engagé dans des combats tandis qu’il est fait appel aux futurs soldats des classes 40 et 41 pour un total de 95 000 hommes - qui seront envoyés en France dès le 15 pour y recevoir un entraînement avec l’accord du gouvernement français - et un ordre est également lancé de préparer l’enrôlement de tous les jeunes de 16 à 20 ans des classes 42 et 43, soit 200 000 hommes, tout en y joignant les sursitaires des classes précédentes et les démobilisés provisoires pour cause d’utilité publique (ingénieurs, mineurs de fond entre autres), soit 89 000 hommes. Ce furent là de mauvais choix. Une autre raison de l’hostilité allemande était la participation, au Congo belge, des sociétés du groupe de la Générale à l’effort de guerre des Alliés sous l’égide du gouvernement belge en exil. » Les faiblesses que les démocraties avaient montrées avant la guerre, l’insuffisance militaire alliée, y compris belge, devant l’armée allemande, venant s’ajouter au lâchage anglais constituèrent, pour le roi, une somme qui, soudain, le laissa seul et nu devant l’évidence d’une défaite qui lui parut un abîme dans lequel la Belgique risquait de disparaître. Dans cette situation, la proclamation du roi, lancée à la population belge lors de la capitulation, disant qu’il partageait le sort de son peuple, se trouvait réduite à rien tant cette situation faisait apparaître son impuissance à soulager la misère de la Belgique. Les Franco-Anglais de Dunkerque y gagnaient un jour supplémentaire pour organiser leur défense. On peut citer trois témoignages, parmi d’autres, de la foi du roi dans une victoire finale qui chasserait l’Allemagne de Belgique. De plus en plus, une victoire alliée se dessine. On a d’ailleurs une autre preuve de l’ignorance du président du Conseil français quant aux événements militaires par le fait que, déjà, le 16 mai, au cours d’une réunion franco-anglaise, il avait constaté ne pas être au courant de la situation de l’armée française[48] en apprenant de la bouche du général en chef Gamelin qu’on lui avait caché l’absence de réserves militaires françaises pour combler le vide laissé devant l’armée allemande par la percée de Sedan, d’où découlait que les Franco-Anglo-Belges étaient dans une situation dramatique, étant tournés par le Sud[49]. Martin Secker & Warburg, London 1984, trad. Membre National Geographic Society, Washington, Haut Patron de la Société royale de Numismatisque de Belgique. Revue des troupes dans les années 1930. C'est à cause de son " testament politique " que le roi perdit sa couronne. Quant au Danemark, pratiquement dépourvu d’armée, il s’était trouvé occupé d’emblée. Ce visiteur tentait d’organiser une rencontre « spontanée » avec Hitler dans le but d’orienter la politique belge vers une collaboration active comme celle de Pétain-Laval. Sauf que... le texte est sévère. 6 juin, ordre du Führer : le Roi et sa famille sont emmenés en captivité en Allemagne. En plus de son pouvoir civil, le roi des Belges détenait de par la Constitution[30], et comme beaucoup de chefs d’État, le commandement suprême des forces armées. La mise en forme de cette section ne suit pas les recommandations concernant la, La controverse : le début de « la Question royale », L’occupation allemande. Faute de quoi les choses menaçaient de tourner au massacre, surtout pour les réfugiés, deux millions de civils belges, hollandais et français acculés dans un espace restreint sous les coups de l’aviation ennemie toute puissante et exposés au risque de revivre les massacres de 1914 comme, déjà, cela venait de se produire à Vinkt. Le roi passa la guerre empêché de poser tout acte politique. Et, pour que les choses soient claires, c’est le sous-chef d’état-major, le général Derousseau, qui, en sa qualité de responsable de la situation des troupes sur le terrain, fut chargé de se rendre auprès des Allemands et de signer avec eux une reddition au sens le plus étroit, celle-ci ne concernant que l’armée de campagne. Au contraire de ce que répètent des ouvrages étrangers, Léopold III ne signa aucune capitulation, il faut le rappeler, ni les ministres partis en exil porteurs de tous leurs pouvoirs. Il a été vérifié depuis, et avec une absolue certitude, que le Premier ministre britannique Winston Churchill, d’accord avec Anthony Eden des Affaires étrangères, avait donné l’ordre formel à Lord Gort de retraiter vers Dunkerque pour y rembarquer en lui interdisant d’en informer le haut commandement belge[22]. Tout cela, le général en chef français Maxime Weygand l’ignorait, quoiqu’il ait eu toute raison d’être pessimiste en constatant l’absence de Lord Gort à la conférence d’Ypres du 25 mai convoquée pour tenter d’établir une nouvelle tactique entre les Français, les Anglais et les Belges. Il était donc résolu à n’exercer aucun pouvoir sous la pression allemande, se refusant à toute collaboration, comme ce fut par contre le cas du gouvernement du maréchal Pétain après l’armistice franco-allemand de juin.
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